Du 13 Mars 2018 au 14 Mars 2018

Potosi

70,7km
1380,2m
1176,4m

Nous arrivons à partir très tôt, à 7h20. Une grosse journée nous attend, ça tombe bien. Il n'y a pas une grosse côte d'une demie-journée et l'après-midi de descente, il s'agit plutôt de dents de scie. Nous montons 200m, puis redescendons 150m, et cela pendant 70 kilomètres. Le paysage est beau, surtout le matin jusqu'à Porco. Après Porco, les lignes électriques hautes tensions sont vraiment omniprésentes et gâchent un peu. Mais bon, la Bolivie est un pays pauvre et n'a pas les moyens de les enterrer, même dans des endroits magnifiques. Un peu dommage mais il s'agit d'un moindre mal, évidemment.

L'arrivée même sur Potosi est l'entrée dans la ville la pire pour le moment. Potosi est une grande ville industrielle, et le centre touristique et culturel se trouve tout en haut de la ville. Nous commençons une montée qui finit de nous épuiser après nos multiples montées de la journée, le tout en respirant les pots d'échappement des nombreux véhicules, et avec tous les klaxons. Nous finissons dans un hôtel en plein centre, très bien sans être le grand luxe.

Nous décidons de ne pas visiter les mines, la grande "attraction" de la ville. Elles sont encore en activité et plus de 15 000 mineurs y travaillent chaque jour pour un salaire de misère. Nous en visiterons si possible dans le cadre d'un musée et d'un œil moins voyeur.

Le centre est joli, avec plein d'églises ou de façades d'églises. Nous sentons que les espagnols ont occupé les lieux longtemps car il y a beaucoup de bâtiments de l'époque coloniale. Nous visitons l'un d'entre eux, le couvent Santa Theresa. Il s'agit d'un couvent de l'ordre des carmélites pour filles de l'aristocratie européenne. Six sœurs sont toujours dans une partie du couvent, nous visitons la partie musée. Il est très bien rempli. Et pour cause, toutes les familles des femmes qui y sont entrées (plutôt enfants, elles avaient 15 ans !) devaient fournir une dote très importante : nous pouvons voir des miroir avec de l'argent poli, des tableaux, de la vaisselle... Le comble, c'est que tout cela n'est que pour le musée, les soeurs n'avaient pas le droit de voir, car cela aurait été vanité et luxure. Autres petites anecdotes, elles ne pouvaient parler que deux heures par jour, et n'avaient pas de matelas, pour se souvenir de la souffrance de Jésus.