Le 1 Mars 2018

Les bains thermaux

44,3km
480,9m
436,2m

Aujourd'hui est un grand jour, c'est le premier jour de vélo en Bolivie, qui plus est dans la région du Sud Lipez. Cette région est désertique, réputée magnifique, le vent y est fort et les routes en très mauvais état. Seuls des 4x4 plein de touristes arpentent cette région. Pour ces raisons, peu de cyclistes s'y aventurent.

Une fois nos pancakes avalés, nous partons vers 8h. Comme ça nous espérons ne pas arriver trop tard ce soir et peut être éviter le vent. Le thermometre indique 3°C, on le croit sans problème, heureusement que c'est la période de l'année la plus chaude ici. La laguna Blanca est très belle ce matin, il y a une fine couche de glace et la montagne se reflète dedans. Nous commençons la journée par aller voir la Laguna Verde, adjacente à la Blanca. Elle n'est pas aussi belle que la première. Nous nous dirigons vers Polques, un hameau d'où sort une source d'eau chaude.

Le ripio est surprenamment bon, nous nous attendions a bien pire. Nous pouvons encore voir les traces des engins de chantier qui ont refaient la route récemment, nous sommes chanceux. En chemin nous croisons pas mal de 4x4 et quelques camions transportant de l'acide sulfurique. A chaque fois qu'un de nos bidon est vide nous demandons à un 4x4 de nous donner de l'eau, tous s'arrêtent sans exception, nous sommes tout de même au milieu du désert sans réseau téléphonique.

A midi, nous sommes pratiquement au point culminant de la journée, le Paso del Condor (4750m), qui s'avère être également le point culminant du voyage. Dans la descente qui nous mène à Polques, nous pouvons voir le désert de Dali, une étrange étendue de sable parsemée de gros rochers. Le ripio n'est pas excellent ici, il y a quelques bancs de sable.

Nous descendons assez vite malgré cela, jusqu'au moment où Floriane ne réussit pas à traverser un banc de sable et chute. Son pied est coincé entre le cadre et le guidon. Plus de peur que de mal, son coude est bien éraflé mais le reste va bien, y compris le vélo et son chargement. Nous rinçons la plaie à l'eau, nous ne sommes plus très loin de Polques où nous pourrons désinfecter tout ça comme il le faut.

Polques est coincé entre la montagne et le lago grande de Chalviri. De l'eau potable et chaude sort de terre juste au bord du lac. Une fois le tipi dressé et le repas du soir commandé, nous allons nous laver dans un des deux bains thermaux. L'eau est chaude et la vue magnifique, de plus nous n'avons pas pris de douche depuis deux jours, nous savourons ce moment.